L-3 MAS

De l’aviation à la marine

Le plantureux contrat qu’a décroché l’entreprise française Thales pour le renouvellement de la flotte de la Marine royale canadienne aura des retombées positives insoupçonnées pour la société L-3 MAS, située à l’aéroport de Mirabel.

Insoupçonnées, car L-3 MAS est davantage associée aux avions de combat qu’aux navires. Née en 1986 avec le contrat de maintenance des chasseurs CF-18, la boîte de 700 employés, dont 140 ingénieurs et technologues, est devenue spécialiste de la prolongation de vie des cellules d’aéronefs avec une expertise reconnue dans la gestion de la fatigue de la structure.

Avec le contrat de Thales, L-3 MAS ajoute à ses capacités, d’expliquer au téléphone Josée Gaulin, spécialiste, marketing, de la société. L’entreprise transpose en fait ses connaissances acquises dans le secteur aéronautique pour les appliquer au secteur naval. Elle ne réparera pas de bateaux sur le tarmac de l’aéroport, mais elle sera responsable de la conception, de la réalisation et de la mise à jour de l’environnement de gestion des données.

« Grâce à notre succès en publications techniques, en gestion de données intégrées, en soutien logistique et en ingénierie de systèmes pour les flottes principales de l’Aviation royale canadienne, nous sommes en mesure d’offrir une solution ayant fait ses preuves, rentable et à faible risque pour le soutien en service des navires de la Marine. »

— Jacques Comtois, vice-président et directeur général de L-3 MAS, dans un communiqué

Les détails en matière d’embauche et d’investissement seront connus ultérieurement, une fois finalisé le contrat entre L-3 MAS et Thales.

Le 17 août, le gouvernement du Canada a accordé à Thales le contrat relatif à la réparation et à l’entretien des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, de même que des navires de soutien interarmées. Il s’agit d’un contrat d’une durée initiale de 8 ans et d’une valeur de 800 millions, avec des options pouvant le prolonger jusqu’à 35 ans, pour une valeur totale de 5,2 milliards.

Des emplois au Québec

Le lendemain, Thales indiquait à La Presse qu’elle s’engageait à créer et à maintenir des emplois au Québec. « Pour assurer la meilleure valeur au Canada, Thales est obligé d’attribuer par appel d’offres les travaux qu’il confie à des sous-traitants et s’engage à injecter plus de 250 millions en R&D au Canada pendant la durée du contrat », a précisé par écrit Jerry McLean, vice-président et directeur général, défense et sécurité, de Thales Canada.

Dans l’ensemble du pays, ce contrat milliardaire permettra de créer ou de maintenir 2000 emplois. Les travaux relatifs aux navires livrés dans l’est du pays doivent être réalisés au Québec, en Ontario ou au Canada atlantique.

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